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AUBU Michel| Jacques Aubuchon dit LeLoyal (1617-1701) L’ancêtre Jacques Aubuchon dit Le Loyal fut baptisé le vendredi premier décembre 1617 à Saint-Rémy de Dieppe, Normandie, France. Il est fils de Jean Aubuchon(Aubusson) et de Catherine Lemarchand et demi-frère de Jean Aubuchon dit L’Espérance, époux de Marguerite Sédilot. Jacques contracte mariage, devant le notaire Lecoustre, le samedi 14 septembre 1647 avec Mathurine Poisson, fille de Jean Poisson et de Barbe Broust. Il l’épouse à Québec, le mardi 8 octobre 1647. De leur union naîtront huit enfants ; Jean, Marie-Anne, René, Jacques, Ignace, Joseph, François et Nicolas. Mathurine Poisson décède au cours de l’année 1665. Jacques contracte mariage une deuxième fois devant le notaire Larouche, le vendredi 11 novembre 1667, avec Marguerite Itas, fille de Jean Itas et de Marie Cusson originaire de Saint-Siméon, Normandie, France. De leur union naîtront quatre enfants ; Jeanne, Marguerite, Pierre et René. Il se trouve au pays dès 1643, puisqu’il reçoit une concession du gouverneur Montmagny à Batiscan, comté de Champlain, Québec. Cependant, il s’en départit le 8 mai 1645, en faveur de Jean de Laborde. Jacques s’établit à Trois-Rivières où le 27 mai 1646, il est cité comme parrain de l’indienne Marguerite, fille de Simon Piskanetch et de Marie Outiskoueiabikou. Le père Jacques Buteux lui concède une terre au Cap-de-la-Madeleine le premier juin 1649. Par un premier contrat de menuisier, passé avec Jean Bourdon, le 19 juin 1649, il s’engage à réaliser une rallonge de seize pieds de long au magasin de Trois-Rivières pour la somme de 300 livres. Pourtant, la même année, il quitte la Nouvelle-France avec toute sa famille pour LaRochelle, St-Sauveur, Aunis, France où il séjourne de 1649 à 1652 et où lui naît une fille prénommée Marie-Anne. Le 26 août 1654, l’ancêtre Jacques est mis à l’amende, par le gouverneur général, Jean de Lauzon, pour avoir passé au travers de la palissade du bourg de Trois-Rivières. Toujours à cause de son caractère bouillant, le samedi 15 décembre 1668, énervé par le vin, Jacques se bat avec Nicolas Crevier, sieur de Bellerive, parce que celui-ci lui «souffla la coque d’un oeuf». Nicolas fut cité à procès pour ce crime. Le 21 juillet 1655 marque pour lui le début d’une foule d’interventions à la Prévôté de Trois-Rivières pour récupérer, la plupart du temps, des sommes qui lui sont dues. Ainsi, dans une première cause, il veut «être récompensé des dommages fait à son jardin par un cochon entré par une porte appartenant à Lefebvre». Ce dernier a vite fait de répondre que la porte était fermée. Propriétaire de moitié, avec son associé Bertrand Fafard dit Laframboise, d’un emplacement sur le quai à la Basse-Ville de Québec près de la rue Sault-au-Matelot, il engage, le 21 août 1656, le maître charpentier Jean Chesnier à y parachever une maison pour la somme de 80 livres. C’est le 19 juin 1657 qu’en compagnie de son associé il achète une terre de Claude David au Cap-de-la-Madeleine. Il ne s’y établit pas tout de suite, puis le 12 septembre suivant, un rôle des terres concédées à Trois-Rivières est dressé par Pierre Boucher et il nous apprend qu’il y possède un emplacement de deux arpents par vingt arpents. Le 9 octobre 1658, il donne une procuration à Martin Grouvel, pour qu’il poursuive en son nom et en celui de son associé, les maçons Zacharie Maheu dit Point-du-Jour et Jean Montfort pour qu’ils terminent la maison qu’ils font construire à la Basse-Ville de Québec. Le 6 septembre 1658, Mathurine Poisson est à Québec et au nom de son mari, elle déclare avoir eu de Marie Gaschet, veuve de Jean Dupont, président au grenier à sel de la ville de Termier, deux barriques de vin blanc à 120 livres pour être vendues à moitié des profits. C’est encore elle qui reconnaît, le 12 août 1660, devoir à Jean Bourdon, la somme de 172 livres 7 sols et 6 deniers réduites à 112 livres 7 sols et 6 deniers après que le sieur Dauteuil se soit payé de 60 livres que lui doit Jean Bourdon. Le 18 juillet 1662, Jacques se départit de sa maison de Québec en vendant sa part à Jean Bourdon. Il vend également à Pierre Dézy dit Montplaisir, le 16 mai 1664, une place au bourg de Trois-Rivières, afin qu’il puisse s’y bâtir une maison, puis il va s’établir définitivement au Cap. Il fait procéder à l’inventaire de sa communauté avec son épouse, Marguerite Itas, le 5 juillet 1668, par le notaire Larouche. Coup sur coup en 1670 et 1671, le sieur De Villiers lui accorde des concessions de terre de huit arpents dans sa seigneurie à Bécancour, vis-à-vis de Trois-Rivières. C’est là qu’il va s’établir. Le 16 novembre 1670, il loue pour cinq ans à Jean Hébert et Simone Dorien , sa ferme du Cap-de-la-Madeleine, à raison de quatre-vingt minots de blé par année. Ces derniers n’honorent pas leur bail, car le 25 août 1671, il loue de nouveau cette terre, mais cette fois pour six ans à François Vanasse, moyennant toujours quatre-vingt minots de blé et trente minots de pois par année, plus dix-huit livres de beurre par vache, une douzaine d’oeufs par poule et les cochons de six mois. Il passe ensuite un marché avec Martin Foisy et Jeanne Bouchard son épouse. Il leur engage pour dix ans son fils François, alors âgé de huit ans, à condition qu’ils lui donnent ensuite une habitation de trois arpents de terre aux prairies Marsollet. Il fait également l’acquisition d’un emplacement de terre et d’une petite maison au Cap-de-la-Madeleine, le 15 juin 1673. Jacques se départit, le 30 novembre 1674, d’une place de vingt toises lui appartenant à Trois-Rivières en faveur du gouverneur René Gauthier, puis il accroît sa terre de Bécancour pour une concession de quatre arpents de front, que lui fait le sieur de Villiers, le 5 décembre 1676. Il entre en conflit par la suite avec son associé, le maître boucher Nicolas Lecomte, qu’il violente tellement que, pour éviter la justice, ils n’ont pas d’autres choix que de se présenter devant le notaire Cusson, afin de faire annuler leur association, le 11 mars 1678. Son intransigeance envers son fermier du Cap l’oblige à choisir des arbitres en René Besnard dit Bourjoli et Nicolas Lecompte, pour régler un différend avec lui. On lui accorde l’autorisation d’aller demeurer sur sa ferme jusqu’à la fin du bail. Il loue de nouveau sa terre pour cinq ans à Michel Margotine dit Larose et Michel Siré dit Laverdure, le 16 novembre 1678. Ces derniers sont remplacés par Pierre Lat, qui reconnaît, le 26 avril 1679, avoir reçu de sa part les bestiaux, les grains et autres ustensiles promis pour faire valoir la ferme. Mais, mardi le 4 novembre 1681, Françoise Crépeau, femme de Pierre Lat, vient demander au Conseil souverain, que son mari qui est en train de les ruiner, par son incapacité de faire des marchés valables, ne soit plus autorisé à en faire, car il est trop naïf pour cela. Elle a bien raison, puisque le 6 mais 1683, il doit réclamer son dû pour les arpents qu’il a défrichés et que Jacques ne veut pas lui payer. Des arbitres le condamnent à rembourser quinze minots de blé et sept minots de pois à son fermier. La période qui suit est surtout faite de transactions pour des terres. Le 30 août 1683, le sieur Le Neuf lui concède une place d’un quart d’arpent pour construire, au Marquisat du Sablé. Le 26 février 1684, il vend aux marguilliers du Cap-de-la-Madeleine, l’emplacement de quatre-vingt-cinq pieds par soixante et un pieds, et la petite maison qui s’y trouve, qu’il a obtenu devant Cusson en 1673. Jacques cède le tout pour seulement 39 livres dont 14 livres en arrérage de rentes. Le premier juillet 1687, il échange une concession de deux arpents par vingt-cinq arpents appartenant à Jean Fafard, non loin du lac Saint-Paul dans la seigneurie de Villiers. Jacques la revend aussitôt à son gendre, Florent Leclerc, marié avec sa fille Jeanne. Marguerite Itas décède à Trois-Rivières, où elle est inhumée, le 29 octobre 1689. Il va ensuite habiter à Champlain. Le 16 avril 1693, il loue à Florent Leclerc, pour quatre ans, une terre de vingt-cinq arpents en superficie et se départit, pour la somme de 400 livres, en faveur de Pierre Desrosiers, d’une terre de quarante arpents en superficie à Champlain, héritée de son défunt fils René Aubuchon dit Dulac. Jacques retourne vivre à Trois-Rivières, où le 26 juin 1698, il donne quittance à Jean-Baptiste Poulain de Courval, de la somme de 10 livres pour sa part dans la vente d’une terre à Trois-Rivières. Il est inhumé à Trois-Rivières le 7 décembre 1701. Fait intéressant à signaler, l’ancêtre Jacques Aubuchon dit LeLoyal se retrouve parmi les dix personnes les plus souvent mentionnées à la Prévôté de Trois-Rivières entre les années 1655 et 1662. Jacques y est cité 44 fois. Tiré du Dictionnaire Biographique des Ancêtres Québécois de Michel Langlois. |
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