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GAGNÉ LorenzoLes Gagné-Bellavance Si les Gagnier et les Gagné se comptent aujourd'hui par milliers et si les Bella Bellavance et les Gagné-Bellavanee sont présents presque partout dans le Québec et nombreux aux États-Unis c'est grâce aux frères Louis et Pierre Gasnier. Une autre souche de Gagné a pris racine dans la région de Trois-Rivières à la suite du mariage de François Gagné et de Jeanne Vanasse. Connu sous le nom de François Carnier dit Poitevin, François Gasnier était fils de Jean et d'Andrée Roussel. Son histoire de même que celle de ses descendants est malheureusement peu fouillée. On parle d'une autre souche formée par François Gasnier dit Pellerin, né en 1640 à Saint-Cosme-de-Vair et par Jacqueline Freslon, née à Angers. Mariés à Québec en 1663, ils auraient eu huit enfants, six filles et deux fils. Une spécialiste de l'histoire des immigrants percherons au Canada, madame Pierre Montagne, fait de Gasnier un Carnier, patronyme qu'elle attribue également à ses enfants. Comme tant d'autres, les ancêtres Pierre et Louis Gasnier sont d'origine percheronne, nés du mariage de Louis et de Marie Launay ou de Launay. Mais Pierre et Louis viennent au monde à Igé. L'aîné est baptisé le 2 janvier 1610 et Louis, le 13 septembre 1612. Pierre apprend le métier de boulanger, pendant que son frère se fait laboureur. Sans doute inspiré par l'action des frères Juchereau et de Giffard dont le recrutement de colons pour le Canada s'intensifie, Louis Gasnier cède, en 1643, au goût de l'aventure. Vers 1638, il a épousé Marie ou Maria Michel et le couple s'est établi à Igé où, le 8 septembre 1639, ils portaient leur premier enfant, Louis, sur les fonts baptismaux. Celui-ci meurt peu après; mais, en 1642, Louise vient au monde. Ils sont donc trois à s'embarquer à destination du Canada. On ne sait pas s'ils l'ont fait en 1643 ou en 1644, mais il est certain que le voyage s'est effectué entre la naissance de Louise et celle de Marie, baptisée à Québec, le 20 septembre 1644. Au cours des deux années suivantes, la petite famille vit à Québec. En 1646, le futur colon loue d'Olivier Le Tardif, pour une durée de six ans, une terre vraisemblablement située au Cap Tourmente. Pendant qu'il est locataire, Louis Gagné songe aux avantages d'être propriétaire et, en 1650, Olivier Le Tardif lui concède une terre 5 arpents par une lieue et demie, ayant front sur le fleuve, à Beaupré. Comment parvient-il à construire sa maison et à entretenir la terre du Cap-Tourmente? Comment parvient-il à élever ses cinq enfants, puisqu'après Louise et Marie, on a salué l'arrivée de Pierre, d'Olivier, de Louis Pendant qu'il est ainsi occupé, il trouve le temps d'expédier à son frère aîné, Pierre, des messages l'invitant à venir le rejoindre en Nouvelle-France. L'année 1653 marque une étape importante dans la vie de la famille Gagné. Juillet permet à Pierre Gasnier et à sa femme, Marguerite Rozée qu'il a épousée vers 1639, de mettre le pied sur le sol de Québec. Leur voyage n'a pas été de tout repos, puisque Marguerite est enceinte. Leur fille Marguerite est baptisée à Québec, le 14 septembre. Quelques semaines, quelques mois tout au plus, permettent au boulanger Pierre Gasnier et à sa femme de s'acclimater. Avant la fin de l'année, ils auront répondu par l'affirmative à l'invitation d'aller partager la maison de Louis, à Beaupré. Au mois de novembre 1653 on a signé, dans cette maison, le contrat de mariage de Louise, fille de Louis et de Marie, avec Claude Bouchard. Leur union sera célébrée au printemps de l'année suivante. Mais Pierre Gasnier et sa femme Marguerite n'étaient pas venus seuls en Nouvelle-France. Établis à Saint-Cosme-de-Vair, ils ont d'abord eu des jumeaux, Jacques et Jean, baptisés le 3 mars 1640. Ces deux enfants ne vivaient plus après 1648, année où Jean était inhumé. Louis, gui portera plus tard les surnoms de Bellavance et de la Fresnaye, né en 1643, les accompagne. Il a dix ans. Ses frères Pierre, huit ans et Nicolas, deux ans sont également du voyage. On peut imaginer l'animation qui règne à Beaupré, dans la maison de Louis Gagné où vivent, en 1653, Louis Gagné, sa femme et leur six enfants dont un bébé, Anne, née au mois d'octobre 1653, et où s'ajoutent Pierre et Marguerite, en compagnie de leurs quatre enfants dont la fille née en ; septembre de la même année. Au mois de mars 1656, la grande famille accueille Ignace, fils de Louis et de Marie, portant à quinze les habitants de la maison. Pourtant, le deuil s'apprête à soustraire un chef de famille. Pierre Gasnier meurt, à Québec, le 30 avril, emporté par les « fièvres lentes ». Un an et un mois après ce deuil, Marguerite abandonne Sainte-Anne-de-Beaupré pour Montréal où, le 1 juin, elle épouse Guillaume Étienne dit le Sabre. Son fils Louis dit Belleavance, futur seigneur de La Fresnaye, reste à Sainte-Anne. Il épousera Louise Picard. Pierre, Nicolas et Marguerite quittent définitivement la région de Québec. Pierre, marié à Catherine Daubigeon, deviendra le premier capitaine de milice de Laprairie, Marguerite épousera Martial Sauton, puis Pierre Lefebvre. En 1660 ou en 1661, c'est au tour de Louis Gasnier d'abandonner les siens pour un monde meilleur. Le 1er septembre 1666, Marie Michel s'engageait à épouser Paul de Rainville dont elle n'eût pas d'enfant. Les huit enfants de Louis et de Marie Michel se sont alliés: Louise, aux Bouchard; Marie, aux Berthelot dit Leloutre et aux Abelin, Pierre, aux Faure dit Planchet, Olivier, aux Pépin; Louis, aux Gagnon, Anne, aux Lacroix, Ignace, aux Dodier et aux Tremblay; et Joachim, aux Marcoux. Nos racines vol 52 Récits de Nos Racines |
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