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LETANG Mathieu BRUNET ditSoldat (compagnie La Freydière, régiment de Carignan |
Des seigneurs parmi nos ancêtres (II) Nous avons vu dans la première partie que de simples paysans de Château-Richer, Toussaint Toupin et son fils Jean-Baptiste, sont devenus seigneurs des Écureuils, dans l'actuel comté de Portneuf. Une autre très ancienne famille souche, les Tardif, ont une histoire encore plus intéressante. Olivier Letardif est né vers 1602 à Étables (aujourd'hui Étables-sur-Mer), près de Saint-Brieuc en Bretagne. Le 24 mai 1618, il s'embarque à Honfleur pour le Canada, sur un navire de la «Compagnie des Marchands». Il arrive à Tadoussac le 24 juin. Le 18 août 1621, les notables de Québec envoient une requête au duc de Montmorency pour la remette au roi Louis XIII, pour demander que cessent les chicanes entre les compagnies de commerce rivales qui contrôlent alors le Canada. Letardif est signataire à cette requête. En 1626, lors du retour de Pontgravé en France, Olivier Letardif est nommé sous-commis du magasin de Québec. Lors de la prise de Québec par les frères Kirke en 1629, c'est lui qui est chargé par Champlain de remettre à Louis Kirke les clés de la ville de Québec. En 1632, il est nommé premier commis du magasin de Québec de la Compagnie des Cent-Associés. Il retourne en France à plusieurs reprises et les archives de la ville de Rouen conservent son nom sur de nombreux documents, comme marchand de Honfleur et du Canada. Lorsque Samuel de Champlain rédige son testament, peu avant son décès en décembre 1635, c'est Letardif qui agit comme témoin. En 1636, la seigneurie de Beaupré est concédée par la Compagnie des Cent-Associés. Elle est immédiatement transférée à la nouvelle Compagnie de Beaupré, dont Letardif va devenir actionnaire et procureur en 1646. À cette occasion, il devient co-seigneur de Beaupré. Auparavant, il avait été nommé commis général de la Compagnie de la Nouvelle-France, puis commis général de la Compagnie des Cent-Associés. De nombreuses terres des paroisses de Château-Richer et de l'Ange-Gardien portent le nom d'Olivier Letardif au bas du contrat de concession. C'est d'ailleurs sur la terre qu'il s'était lui-même réservée qu'est construite l'église et une partie du village de Château-Richer. Le 13 avril 1662, il vend ses droits seigneuriaux de Beaupré à Charles Aubert de la Chesnaye, un riche marchand de Québec. Deux ans plus tard, ce dernier revendra la seigneurie complète à monseigneur de Laval. Olivier Letardif décède le 28 janvier 1665 au village de Château-Richer. Olivier Letardif, dont les enfants vont se faire appeler simplement «Tardif», possède une vaste descendance. Le 3 novembre 1637, il avait épousé Louise Couillard à Notre-Dame de Québec. Celle-ci était la fille de Guillaume Couillard et Guillemette Hébert, donc la petite-fille de Louis Hébert et Marie Rollet. Suite au décès de Louise Couillard en 1641, Letardif épouse Barbe Aymart le 21 mai 1648, lors d'un voyage à La Rochelle. Celle-ci était originaire du même village que lui, soit Étables en Bretagne. De cette seconde union vont naître au moins cinq enfants, qui ont perpétué le nom de Tardif en Amérique jusqu'à nos jours. Recherche: Jocelyne F. Trudeau Texte: Marc-Gabriel Vallières Société de généalogie de Saint-Eustache |
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