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LAROCQUE Stanislasdit LAROSE |
Les Chagnon et les Larose ne sont pas tous issus de François Chagnon, mais ce dernier a le mérite d'avoir légué son patronyme ainsi que son surnom à plusieurs générations de Québécois. François Chagnon dit Larose est né en Touraine, au coeur d'un pays de vins, à quelques kilomètres d'Amboise, dans une ville appelée Rochecorbon. Il aurait vu le jour vers 1645. Ses parents étaient Louise Favreau et Pierre Chagnon. A-t-il des frères et des soeurs? Quel est le métier et la situation religieuse , sociale et financière de ses parents? Rien ne l'indique encore. On verra que François Chagnon ne sait pas signer. Il ne sait sans doute pas lire ou écrire, mais il a un métier relié à la préparation des fibres textiles pour le tissage. La première question d'importance qui se pose au sujet de l'ancêtre, est celle du moment de sa venue en Nouvelle-France. Drouin prétend qu'il était soldat du régiment de Carignan et qu'après avoir servi dans la compagnie d'Antoine Pécaudy de Contrecoeur, il avait suivi l'enseigne François de Verchères, lorsque ce dernier est allé s'établir dans la région de Montréal. A ce jour, aucune preuve confirme cette assertion qui semble être le fruit d'une déduction. En effet, lorsque le nom de François Chagnon dit Larose s'inscrit pour la première fois sur un document notarié, c'est le 3 octobre 1675, lorsque le sieur de Verchères lui concède une terre de trois arpents de front sur le fleuve par trente de profondeur. Le même jour, l'ancêtre des Plouffe, Jean Plouf devenait concessionnaire de la seigneurie. Les terres de Verchères lui avaient été données par Jean Talon en 1672 d'abord. L'année suivante, François de Verchères recevait l'île aux Prunes et l'Ile Longue. En 1678, le territoire de l'ancien enseigne du Régiment de Carignan gagnait en profondeur, Frontenac lui accordait une lieu supplémentaire le long de la seigneurie. En 1676, Chagnon est établi sur la terre. L'un de ses voisins est André Laplat, l'autre est l'ancêtre des Geoffrion, Pierre Joffrion qui s'établit à Verchères depuis 1672. Les autres colons entourant le seigneur de Verchères sont André Jarret de Beauregard, Toussaint Lucas, Mathieu Binet, Adrien Ponce, Jean Blouf, André Balsac, Jean Charlot, Pierre Bosseau, et Pierre Chicoyne. Les seigneuries de Contrecoeur et de Verchères sont voisines et les habitants de cette dernière doivent fréquenter la paroisse Sainte-Trinité de Contrecoeur pour se mettre en paix avec Dieu et enregistrer leurs naissances, mariages et sépultures. Les habitants des deux seigneuries se connaissent, ... et se marient parfois. Le 23 juillet 1679, notre colon, épris de Catherine Charron, promet de l'épouser. Les témoins sont François Jarret de Verchères, Marie Perrot, sa femme, Michel Tessier dit Saint-Michel, Antoine Emery dit Coderre et Pierre Chicoyne. La mariée est fille de Pierre Charron et la "fille du roi" Catherine Pilliar qui se sont mariées à Montréal le 19 octobre 1665. Baptisée en septembre 1666, celle qui s'apprête à devenir l'ancêtre des Chagnon dit Larose est donc âgée de 13 ans seulement. Deux ans plus tard, au recensement de 1761, le mariés ne sont encore que deux. Sept arpents de terre ont été mis en valeur. Ils possèdent un fusil et ils entretiennent trois bêtes à cornes. Au mois d'octobre 1682, naît François, l'aîné de leurs enfants. Il épousera Catherine Foisy en 1710 et il en aura douze enfants. Quatre ans plus tard, Catherine vient au monde. Son destin est inconnu puisqu'après son baptême le 29 septembre 1686, on ne parle plus d'elle. En 1687, naît Angélique. Elle épousera François Benoît dit Livernois en 1711. Né en 1688, Louis Chagnon dit Larose épousera Madeleine Foisy en 1715, et Pierre, né en 1692, se mariera deux fois, la première avec Catherine Guertin et la seconde avec Marie-Madeleine Fontaine.Christine Larose écrit: Alors que sa femme était enceinte d'un sixième enfant, François Chagnon trouva la mort dans des circonstances qui demeurent inconnues. Cette naissance posthume nous permet de situer sa mort entre septembre 1692 et mai 1693. Rappelons que c'est à l'automne 1692 qu'eut lieu le fait d'armes de Madeleine de Verchères. Les attaques iroquoises furent particulièrement nombreuses en ces années-là. (...) L'enfant qui naquit sans père, Raymond fut baptisé le 3 juin 1693. Il épousa Marie-Madeleine Pelletier à Saint-Ours, en 1721. Après le décès de son mari, Catherine Chagnon resta seule avec ses jeunes enfants jusqu'au 10 octobre 1694, alors qu'elle épousait Daniel Tétreau, fils de Louis Tétreau et de Noëlle Landreau. Inutile de préciser que le mari prenait famille et que c'est sous son toit qu'ont été élevés les très jeunes enfants de François Chagnon dit Larose. Afin de mettre un peu d'ordre dans ses affaires, le couple qui s'était marié sans contrat et sans avoir fait dresser l'inventaire des biens de la communauté Charron-Chagnon, s'imposa ces deux formalités le 26 juin 1695. Catherine Charron donna au moins six filles et un fils à son second mari. Sources: Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec des Origines A 1730 Author: René Jetté |
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