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COUILLARD AnneArrive en 1613 comme charpentier et matelot pour la Compagnie des marchands. Anobli en décembre 1634 (lettres de noblesse révoquées puis reconcédées à ses fils Charles et Louis 1668) Réf : Tanguay (1591-1663) COUILLARD DE LESPINAY, GUILLAUME, charpentier, matelot et calfat, originaire de Saint-Malo ou de la paroisse de Saint-Landry de Paris, né vers 1591, fils d'André Couillard et de Jeanne Basset, décédé à Québec en 1663.Guillaume Couillard de Lespinay épouse à Québec, le 26 août 1621, Guillemette, fille de Louis Hébert. Il a dix enfants, dont la nombreuse descendance le fait figurer dans la généalogie de presque toutes les vieilles familles canadiennes-françaises. Il est venu au Canada vers 1613, selon Champlain, qui, en 1628, parle de lui avec éloges. Couillard est un des premiers habitants établis à demeure dans la colonie. Louis Hébert, le premier cultivateur, n'arrive à Québec qu'en 1617. Après sa mort, en 1627, Couillard le relève dans la culture de ses terres, ayant hérité, par sa femme, de la moitié du patrimoine. D'ailleurs, la même année 1627, Champlain accorde encore à Couillard, à titre personnel, « cent arpents de terre pour déserter et ensemencer » aux abords de la rivière Saint-Charles. Ce colon a près de 20 arpents en culture dès 1632 et un moulin à farine en 1639. Cette même année, le 8 juillet, Huault de Montmagny le nomme « commis pour la visite des terres ensemencées et victuailles des habitants » de Québec. Il est le premier à utiliser la charrue, au printemps de 1628. En 1643, il fabrique de la chaux pour la Compagnie des Cent-Associés. En fin de juin 1628, alarmé par l'approche des Anglais et la menace d'une famine à Québec, Champlain veut envoyer quelqu'un à Tadoussac pour radouber et ramener une barque, en vue d'évacuer vers Gaspé les bouches superflues. Couillard, qui est le seul homme en mesure de faire ces opérations, s'y refuse obstinément, contrairement à ses habitudes de serviabilité. Redoutant que les sauvages ne l'assomment, « il craignoit sa peau, & ne vouloit abandonner sa femme, pour la conserver ». À la prise de Québec, en 1629, la famille de Guillaume Couillard est une des rares familles-qui consentent à demeurer avec les occupants et Champlain lui confie deux jeunes sauvagesses, Charité et Espérance, qu'il avait adoptées. Après le retour des Français, en 1632, Couillard continue à se dévouer pour la colonie et à jouir de l'estime générale ; il participe à la défense contre les Iroquois, dirige fréquemment des barques entre Québec et Tadoussac, devient marguillier de la paroisse, apráes avoir donné une partie de son terrain pour la reconstruction de l'église. Ne sachant pas écrire, il signe d'un petit dessin fort original, qu'on retrouve sur plusieurs documents d'archives. Sous l'administration du gouverneur Jean de Lauson, il est anobli par le roi, au mois de décembre 1654, « en faveur des services rendus au païs du Canada ». Selon des papiers de famille, le blason de Guillaume Couillard est d'azur à la colombe d'or aux ailes déployées, portant en son bec un rameau d'olivier, avec la devise : Dieu Aide Au Premier Colon. Guillaume Couillard meurt en sa maison, le 4 mars 1663, et est inhumé dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu, en reconnaissance de donations faites par lui à cette institution. Trois ans après, sa veuve vend sa maison et une bonne partie de son terrain à Mgr de Laval pour l'établissement du séminaire de Québec. L'emplacement de la maison est aujourd'hui marqué d'un cairn, dans une cour intérieure du séminaire, et Guillaume Couillard a sa statue, oeuvre du sculpteur Alfred Laliberté, près de celle de Louis Hébert, dans le parc Montmorency à Québec. (Provost, Honorius, "Dictionnaire biographique du Canada,", vol. 1) |
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