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LEVIER NicoleSIEUR-de-LANGIS-MONTEGRON LEVRAULT DE LANGIS (Langy) MONTEGRON, JEAN-BAPTISTE, officier dans les troupes de la Marine, baptisé à Batiscan (Québec) le 8 octobre 1723, fils de Léon-Joseph Levrault de Langis et de sa seconde épouse, Marguerite-Gabrielle Jarret de Verchères, décédé en 1760. Jean-Baptiste Levrault de Langis Montegron suivit les traces de son père et de ses trois frères plus âgés en embrassant une carrière dans les troupes de la Marine. Il commença son service à l’île Royale (île du Cap-Breton) au début des années 1750. En 1755, il commandait en qualité d’enseigne un poste d’observation de 10 ou 12 soldats, situé à trois quarts de mille du fort Beauséjour (près de Sackville, N.-B.). Après la prise du fort par les Anglais en juin 1755, Langis partit pour la Nouvelle-France, où, l’année suivante, il épousa à Verchères Madeleine d’Ailleboust de Manthet, veuve de Jean Jarret de Verchères. Durant la guerre de Sept Ans, Jean-Baptiste et son frère aîné, Alexis, furent envoyés en reconnaissance pour capturer des prisonniers et recueillir des renseignements sur la stratégie ennemie dans la région du lac Champlain et du lac Saint-Sacrement (Lake George). En juin 1756, Jean-Baptiste captura un prisonnier à proximité du fort Oswego (Chouaguen) ; il retourna aux alentours du fort le mois suivant pour aider à préparer les plans d’une attaque d’envergure contre celui-ci. Au début d’août, Langis et Richerville menèrent des troupes en reconnaissance ; une semaine plus tard, le 14 août 1756, la chute d’Oswego marquait la première victoire de l’armée française [V. Montcalm]. À la suite de ce succès, des troupes d’éclaireurs poussèrent continuellement des pointes en territoire anglais, laissant l’ennemi dans l’inquiétude et le doute quant à l’endroit où les Français et leurs alliés frapperaient ensuite. Ainsi, en octobre 1756, Langis pénétra à l’intérieur de la colonie de New York avec un groupe de Népissingues et de Potéouatamis. Au printemps suivant, au cours d’une patrouille dans la région du fort Lydius (également appelé fort Edward, aujourd’hui Fort Edward, N.Y.), en compagnie d’une centaine d’Indiens, Langis tomba sur un groupe de quelque 50 Anglais qui étaient en train de couper des arbres ; il en tua près de 20 et en captura une demi-douzaine. Pendant les quelques mois qui suivirent, Langis patrouilla la région du fort George (également appelé fort William Henry, aujourd’hui Lake George, N.Y.). En juillet 1757, Lévis* l’envoya de Carillon (Ticonderoga, N.Y.) avec quelques Iroquois et Outaouais pour reconnaître une route de terre entre Carillon et le fort George, qui appartenait aux Anglais. Lors de cette mission, Langis réussit à surprendre deux troupes ennemies différentes. Plus tard en juillet, Joseph Marin* de La Malgue prit la tête de 400 Canadiens et Indiens pour aller vérifier si l’ennemi avait érigé des constructions à proximité de la rivière du Chicot (Wood Creek, N.Y.) et pour tenter d’intercepter les convois entre le fort George et le fort Lydius ; Langis, ayant sous ses ordres son frère Alexis, était à la tête du contingent des Indiens. Le 4 juillet 1758, Montcalm envoya un détachement de 130 volontaires de Carillon dans la région du fort George ; il créait un précédent en confiant le commandement du groupe à l’enseigne Langis et en demandant à des officiers de se porter volontaires sous les ordres de celui-ci. Le prestige du jeune enseigne était tel qu’il fallut réduire le nombre des volontaires. Langis retourna à Carillon le lendemain soir, rapportant qu’il avait aperçu l’ennemi. On occupa des positions défensives et, dans la bataille qui s’ensuivit, le 8 juillet, Montcalm réussit à repousser une troupe anglaise numériquement supérieure. Malgré qu’il y fût blessé, Langis put quand même mener une troupe de reconnaissance de La Présentation (Ogdensburg, N.Y.) jusqu’aux forts Niagara (près de Youngstown, N.Y.) et Oswego. Au printemps de 1760, alors qu’il était chargé de la défense de Montréal, Langis se noya près de l’île Saint-Paul (île des Sœurs, près de Montréal). Il fut enterré à Longueuil le 1er juin. Langis, décrit dans les journaux militaires de son pays comme un officier remarquable et extrêmement courageux, avait bien servi son pays. Il était encore enseigne à l’âge de 37 ans, même si les hommes de son calibre et de son talent étaient essentiels à la défense de la Nouvelle-France. |
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