Ces pages ont été fabriquées avec le logiciel Oxy-Gen version 1.40l, le 28/02/2023. Vous pouvez le télécharger sur ce site.
BERSON EustacheJuin 1672 - Gendre empoisonné Jacques Bertault et son épouse Gilette Banne sont coupables du meurtre de leur gendre Julien Latouche. Ils seront condamnés au supplice de la croix Saint-André, c’est-à-dire étranglé sur une croix et bras et cuisses rompus d’un coup de barre. Un meurtre dans la famille (suite) Qui a tué Julien Latouche? Le lendemain, 20 mai, a lieu l’interrogatoire du prévenu. Il nie avoir tué Latouche et dit ne pas savoir ce qu’il est devenu. S’il est sorti de la maison avec un fusil, c’est pour chasser des tourtes et le sang de la grange est du sang d’esturgeon qu’il a pris à la ligne. À l’enquête préliminaire, on entendra en premier lieu Nicolas Bertaut, enfant de 10 ans, qui raconte le départ de ses parents, la fuite de sa mère et de sa soeurdans les bois. Il dit avoir entendu plusieurs fois sa mère dire qu’il faudrait tuer Latouche sur la rivière un de ces jours, et sa sœur affirmer qu’elle aurait voulu que son mari soit mort. Gilette Beaune, retrouvée avec sa fille dans le bois le 21 mai, nous donnera-t-elle, dans sa déposition, le fin mot de l’histoire? En résumé, l’interrogatoire de Gilette Beaune nous apprend que le soir du 17 mai, Julien Latouche bat sa femme et «l’a mise en sang». L’entendant crier, Jacques Bertaut et Gilette vont à son secours. Une bataille entre les deux hommes s’ensuit. Voulant les séparer, Gilette Baune est mordue au sang par Latouche. Elle en montre les marques. Elle donne un coup de bêche qui littéralement assomme Latouche. Bertaut et sa femme retournent dans leur «cabane», discutent et espèrent qu’il n’est qu’assommé. De retour à la grange, ils le trouvent «raide mort». Ils traînent son corps à la rivière avec l’aide d’Isabelle. Finalement, au cours d’une confrontation avec sa femme, Jacques Bertaut avoue que la déposition de cette dernière est «véritable». Après cette enquête, Jacques Bertaut, Gilette Baune et Isabelle Bertaut sont conduits à Québec où l’intendant Talon remet cette cause entre les mains du lieutenant civil et criminel, le sieur Chartier, le 30 mai. Le même jour a lieu l’interrogatoire des accusés en commençant par Isabelle Bertaut. Elle avoue ne pas aimer son mari, son père le lui ayant fait prendre sans son consentement, parce qu’il avait un bon emploi, fermier pour cinq ans pendant lesquels il pouvait gagner suffisamment pour se faire une «belle habitation». Son père aurait «brassé» le mariage durant une absence de sa mère et d’elle-même, allées aider une dénommée Aubé qui accouchait. De retour chez elle, comme elle refusait d’épouser Julien Latouche, son père lui aurait dit: «Je suis le maître.» Le mariage avait eu lieu. Quand on lui demande pourquoi elle n’a pas dit au prêtre qu’elle ne voulait pas épouser Julien Latouche, Isabelle répond que si sa mère avait été présente au mariage comme son père, elle l’aurait déclaré. De l’interrogatoire d’Isabelle, il ressort aussi qu’elle n’a pas aidé au meurtre. De fait, son père et sa mère ne parlent que de sa présence. Jocelyne F. Trudeau Société de généalogie de Saint-Eustache |
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