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LANDRY FlorienGuillaume Landry Guillaume Landry est né à La Ventrouze au Perche, il a été baptisé le jeudi 23 février 1623. Son oncle, Noël Desavis, et sa tante, Françoise Chamboy, lui ont servi de, parrain et marraine. Son père était Mathurin, maître tailleur d'habits, et sa mère Damiane Desavis, qui se sont mariés le 8 novembre 1620 à La Ventrouze. Guillaume a deux frères et une soeur : Jean, baptisé le 25 mars 1636, Robert, baptisé le 18 mars 1630 et Sébastienne, baptisé le 13 mars 1624. Guillaume arrive en Nouvelle-France avant le mois d'avril 1656 car, le 2 avril 1656, Guillaume est chez le notaire François Radeau pour se faire concéder une terre par le seigneur Charles de Lauzon dans sa seigneurie de Lirec, qui est située sur l'Ile- d'Orléans dans la paroisse Sainte-Famille. Le contrat stipule que Guillaume devra, pour chaque arpent de front, vingt sols tous les ans avec douze deniers. Cette terre a trois arpents de front et environ 64,5 arpents de long (soit jusqu'à la route projetée). Ses voisins seront Guillaume Raucher, dit Morency, et Robert Gagnon, son grand ami. Après quelques années, Guillaume se marie avec Gabrielle Barré. Elle est servante de Marie Couillard, épouse de François Bissot, sieur de La Rivière. Gabrielle est la fille de Jacques et Judith Dubault de Saint-Nicolas-de-La Rochelle. La signature du contrat de mariage se fera le 24 août 1659 chez le notaire Guillaume Audouart et le mariage sera béni le 14 octobre de la même année. Cependant, une situation plutôt inusitée se passe avec le mariage de Guillaume. L'existence de ce contrat obligera Guillaume à payer une compensation à Pierre Labrecque pour conserver son épouse. La transaction se fera chez le notaire Audouart le 21 septembre 1659. Ce mariage amène la naissance de trois enfants soit Marguerite, née vers 1660, Claude né le 22 juin et baptisé le 20 juillet 1662 et Barthélemi, né et baptisé le 12 avril 1666. Fait à noter, ce fut le premier acte de baptême fait par l'abbé Thomas Morel dans la paroisse Sainte-Famille de l'Île-d'Orléans. Au cours de sa vie, Guillaume Landry héritera de Jean Desavis qui lui laisse sa terre, terre qu'il revendra à Mathurin Chabot le 11 juin 1666, l'acte de vente passé est chez le notaire Paul Vachon. À l'arrivée de Mgr de Laval, premier évêque de Québec, Guillaume recevra la confirmation du sacrement des forts le 2 février1660. Les recensements de 1667 et de 1681 nous apprennent que Guillaume est propriétaire de 15 arpents en culture et que son cheptel passe de 2 à 4 ruminants. Dans ces documents, on parle aussi de son âge, en 1666 Guillaume aurait 40 ans, sa femme Gabrielle 27 ans, sa fille Marguerite 5 ans et son fils Claude 3 ans. Pour ce qui est du recensement de 1667, Les terres de l'Île-d'Orléans 1650-1725 de Léon Roy rapportent que Guillaume a 40 ans et son épouse 27 ans alors qu'André Lafontaine dans son volume Recensement a noté de la Nouvelle-France 1666-1667 rapporte que l'épouse a 25 ans et Guillaume 40 ans. On parle aussi des enfants, Marguerite auraient 7 ans, Claude La vie n'est pas toujours facile et Guillaume subit la perte de sa femme le 4 juillet 1688 et celle de son fils cadet Barthélemi le 13 octobre de la même année suite à un accident ou à une épidémie. Suite à ces épreuves, Guillaume décide de se donner corps et âme aux 2 enfants qui lui restent. Il donne la moitié nord-est de sa terre à sa fille Marguerite et la moitié sud-ouest à son fils Claude. L'acte notarié est passé chez le notaire Vachon le 27 octobre 1688. Guillaume décède le 8 janvier 1689, à l'âge de 66 ans. Il aura toujours vécu sous le régime Français. Guillaume Landry est serf du seigneur Charles de Lauzon. La fonction d'un serf consiste à habiter la terre qui lui a été concédée, la défricher et la cultiver. À tous les ans, il doit payer au seigneur une rente qui lui permet d'habiter sa terre (sorte de taxe). Pour Guillaume, cela consistait en un montant de vingt sols et douze deniers. Le serf doit aussi rendre foi et hommage au seigneur. Le serf doit fournir du terrain pour les routes, c'est le cas de Guillaume puisque sa terre se rend jusqu'à la route projetée. Le serf doit entretenir les chemins sur sa terre. Il doit finalement participer aux travaux sur la seigneurie. Le seigneur a aussi des obligations face à ses serfs, il doit leur fournir un moulin banal afin de moudre le grain, une scierie, une église et un cimetière. Le serf doit cependant payer des frais d'utilisation pour le moulin banal et la scierie, par exemple 1 minot par 12 minots moulus est donné au seigneur. Pour l'église, le serf paie la dîme (taxe à l'église qui existe encore aujourd'hui). Guillaume a une terre sur le bord de l'eau et il peut pêcher sans donner une partie de sa pêche au seigneur, alors que la majorité des serfs de ce temps doivent donner une partie de ce qu'ils pêchent (comme pour le moulin banal). En tant que serf Guillaume participe à la plantation du maïs. Les censitaires arrivent chez le seigneur, ils plantent un sapin ébranché devant le manoir et ils tirent dessus. Le tout est suivi d'une grande fête aux frais du seigneur et c'est comme cela tous les ans. À cette époque, les gens vouaient un grand respect à la religion. Leur alimentation est d'ailleurs liée de près à ce que leur permet la religion qui d'ailleurs leur interdit la viande environ 5 mois par année. Le pain devient donc le mets par excellence, facile à faire et jamais défendu. Le carême est sûrement le moment le plus marquant imposé par la religion catholique. Il s'agit d'un jeûne de 40 jours. Sous le régime français, on ne permettait qu'un repas par jour. Les principaux aliments qui étaient interdits sont la viande, les oeufs et les produits laitiers en d'autres termes tout ce qui provient des animaux. Le carême est précédé de4 jours gras. Durant ces 4 jours, la population peut manger tout ce qu'elle souhaite, c'est un moment de réjouissance, parce qu'après il faudra respecter le jeûne sous peine de sévices et/ou d'amendes et/ou de séjours en prison. Ces sanctionssont souvent appliquées puisque les gens se surveillent entre eux. Le clergé encourage la délation des contrevenants vu que les amendes sont versées à l'église. Le temps des fêtes, contrairement au carême, est une période de réjouissance qui dure de Noël jusqu'aux Rois, c'est la fête (du 25 décembre au 6 janvier). Plusieurs semaines avant Noël, on prépare la nourriture pour le réveillon qui suivra la messe de minuit. Il faut comprendre que, durant cette période de grand froid, on a besoin de se réchauffer un peu. Noël est suivi de la quête de l'Enfant-Jésus, le curé va dans chaque maison demander un peu d'argent pour l'entretien de l'église. Le 31 décembre, c'est la Guignolée, cette fois-ci on ramasse de l'argent pour les pauvres de la paroisse. Au Jour de l'an, on échange les cadeaux et les bons voeux pour la nouvelle année. Enfin, le 6 janvier, on souligne la fête des Rois. On n'arrête jamais de s'amuser entre Noël et les Rois. Cela s'explique par le faitque chacun organise sa petite réception. Sources: Recherches et texte par Julie Huppé Biographie et mode de vie |
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